Cartes postales
échangées entre
Renée et Alfred
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Dès 1908, Renée et Alfred échangent des cartes postales
suggestives. Ils peuvent, via la poste, s'envoyer des "bécots", se donner des
rendez-vous, à courrier découvert, "sans craindre les jaloux", ni le regard de
la famille. Lui a 18 ans, elle, 17: ce ne sont pas des gamins, mais songeons que
la majorité est à 21 ans, que les filles restent sous le regard suspicieux de
leurs parents et du village, intransigeants encore sur le chapitre de la
virginité (chez les catholiques, le dogme de "l'immaculée conception" date du
milieu du 19ème siècle)et que le mariage est impossible sans le consentement du
père et de la mère. Cela donne au moins une idée de la force de leur amour.
Attendrissant, non ?
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Au début, Renée semble plutôt
envoyer des cartes sur lesquelles une jeune femme énamourée laisse deviner sa
flamme. Tandis qu'Alfred choisit des couples, avec des hommes bruns, crantés et
finement moustachés, aux intentions nettement marquées encore que respectueuses.
Il faut noter cette image du couple très bourgeoisement vêtu : même mièvre elle
n'en indique pas moins une approche de l'amour quasi-conjugal bien éloignée des
représentations "mâles dominants".
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et mes préférées (pour l'instant...)
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